Sénégal

DONNEES GENERALES

POLITIQUE CULTURELLE DU SENEGAL

Nom officiel : République du Sénégal

Nature du régime : République

Chef de l’Etat : M. Macky Sall, Président de la République

Superficie : 196.722 km2

Capitale : Dakar

Villes principales : Dakar, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Saint-Louis, Kaffrine, Fatick, Kédougou, Kolda,

Sédhiou, Diourbel, Louga, Tambacounda, Matam.

Langue officielle : Français

Langues courantes : Wolof, Sérère, Pulaar, Diola.

Monnaie : Franc CFA

Fête nationale : 4 avril (indépendance)

Selon les projections démographiques du Recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élévage, en 2018, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie estime la population du Sénégal à 15 726 037 d’habitants ( les projections de 2019 sont estimées à 16 209 125 d’habitants)  dont 7 896040 de femmes (50,2%) et 7 829997d’hommes (49,8%). Plus de la moitié des personnes vivant au Sénégal résident en milieu rural (53,3%) contre 46,7% de citadins.

 PRESENTATION DE L’EVOLUTION DE LA POLITIQUE CULTURELLE DU SENEGAL

Au Sénégal, dès l’Indépendance, les autorités ont conféré à la culture une place de choix dans leurs priorités de développement. Ainsi, l’ancien président Léopold Sédar Senghor, pour qui « la culture est au début et à la fin du développement » en avait fait un instrument idéologique.

La première période de 1960-1980 a été marquée par la diffusion des « idéaux du socialisme africain » axée sur la Négritude et la modernité « l’Enracinement et l’Ouverture ».

La deuxième, de 1980 à 2000, est marquée par l’élaboration de la Charte culturelle nationale. La première inspirée de Senghor et la seconde inspirée d’Abdou Diouf. L’avènement de la décentralisation de l’action culturelle traduit la volonté politique de favoriser la préservation de la diversité culturelle dans le respect de l’unité et de la cohésion nationale.

En 1996, la culture est l’une des neuf (09) compétences transférées aux collectivités locales (lois 96-06 et 96-07 du 22 mars 1996). 1999 verra l’existence d’une lettre de politique de développement du secteur de la culture.

 La troisième phase est la politique libérale sous la vision du Président Abdoulaye Wade. Plusieurs objectifs stratégiques ont été définis. L’élaboration des grands projets et le financement culturel sont au cœur des stratégies. Des mesures opérationnelles sont mises en place pour assurer la transmission, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel.

La culture est devenue un secteur à haute valeur ajoutée.

Créatrice d’emplois, elle est ainsi une activité génératrice de revenus qui offre des potentialités réelles à travers :

 – la diversité des filières, des produits et services culturels ;

– les revenus générés ;

– le dynamisme et la créativité des acteurs attestés par l’émergence d’entreprises culturelles.

Cependant, la place de la culture dans l’économie nationale reste toujours difficile à quantifier en raison d’une absence d’études systématiques. Toutefois, en 2005, le Gouvernement a intégré la culture dans le second Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP)). L’objectif de cette politique est de booster la croissance économique, de réduire la pauvreté de moitié à l’horizon 2015, et d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

La Culture se structure de mieux en mieux autour d’objectifs certes esthétiques, mais aussi économiques.

 […]

Pour rentabiliser cet immense potentiel économique, le Ministère de la Culture et de la communication met en œuvre les principales politiques suivantes :

 – la sauvegarde et la valorisation de notre patrimoine culturel ;

– la décentralisation de l’action culturelle en cette période de mise œuvre de l’acte III de la décentralisation ;

– l’appui financier et technique aux acteurs et opérateurs culturels ;

– le renforcement des capacités des ressources humaines ;

– le renforcement et l’intensification des échanges culturels avec le reste du monde par le biais de la coopération internationale.

L’inscription de nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial (Convention de 1972) et sur la liste du patrimoine immatériel (Convention de 2003), la promotion et la sauvegarde du patrimoine en collaboration avec les Ministères chargés respectivement de l’Education Nationale et des Collectivités locales, sont des acquis considérables.

Plus généralement, la politique culturelle du Sénégal s’applique dans les secteurs suivants : les arts visuels, les arts vivants, le cinéma, la littérature, l’édition et le patrimoine. Elle fait l’objet de plan d’actions spécifiques par le biais de la Direction des Arts, de la Direction du Patrimoine culturel, de la Direction du Livre et de la Lecture et de la Direction de la Cinématographique.

Sous la vision le Président Macky Sall, Premier Protecteur des Arts et des Artistes, la culture et le tourisme sont pris en compte dans la nouvelle stratégie nationale de Développement qui est le Plan Sénégal Emergent (PSE). L’objectif principal est de faire du Sénégal un pays émergent. Deux points du secteur de la culture et du tourisme sont pris en compte dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).

[…]

Le Sénégal considère la culture comme facteur de développement compris non seulement en terme de croissance économique, mais aussi comme moyen d’accéder à une existence intellectuelle, affective, morale et spirituelle satisfaisante. C’est ainsi qu’il reste attaché à la pleine réalisation des droits culturels proclamés dans les instruments universels tels que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 et la Convention internationale pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de 2005.

Le Sénégal est également signataire de la Charte de la Diversité culturelle et comporte sept sites inscrits aux patrimoines de l’UNESCO et dix biens soumis à la Liste indicative.

Ce sont les suivants :

Biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial (9)

Culturel

Cercles mégalithiques de Sénégambie (2006)

• Delta du Saloum (2011)

• Île de Gorée (1978)

• Île de Saint-Louis (2000)

• Kankurang (2008)

• Xooy (2013) • Pays Bassari : paysages culturels Bassari, Peul et Bédik (2012).

Naturel

• Parc national des oiseaux du Djoudj (1981)

• Parc national du Niokolo-Koba (1981)

Biens soumis à la Liste indicative (8)

• L’Aéropostale (2005)

• L’île de Carabane (2005)

• Architecture rurale de Basse-Casamance : Les cases à impluvium du royaume Bandial (2005)

• Parc National des îles de la Madeleine (2005)

• Les Escales du Fleuve Sénégal (2005)

• Les tumulus de Cekeen (2005)

• Le Lac Rose (2005)

• Le Vieux Rufisque (2005)

• Mégalithes

Et il reste de nombreux autres sites à classer).

Au Sénégal, les accords régionaux et inter- étatiques sont signés par le biais d’organismes internationaux, de groupes et de partenaires. Ces accords affichent clairement une volonté de créer des espaces culturels communs et d’harmoniser les politiques culturelles.La confection de l’agenda culturel et touristique national procède d’une volonté affirmée de mettre en lumière ce potentiel et de contribuer à la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE).

(Source Agenda culturel du Sénégal)