Il est difficile de ne pas évoquer le jazz si l’on entre dans l’univers pictural de Baye Mballo Kébé. Baye MBALLO partage ainsi une passion avec le maître Iba NDIAYE qui a assuré une prime partie de sa formation. Il est déjà sous sa coupole quand il exposera lors du premier festivalmondial des Arts nègres de 1966.
Major de la promotion 67/68 de l’École nationale des Arts sous la direction de Iba Ndiaye. C’est durant cette période que Baye MBALLO signe ses premiers cartons sur le jazz. Il obtient une année après sa sortie d’école en 1969, une bourse pour une formation en technicien de musée au département d’égyptologie à l’université du Louvre.
À son retour de la France, il occupera plusieurs postes dans l’administration, notamment celui de chargé de cours à l’école des Beaux-Arts de Dakar et arts graphiques à l’école d’architecture et d’urbanisme de Dakar. Il illustrera également des livres scientifiques sur l’histoire et fera également de la publicité pour des structures de la place. Autant d’activités qui trouvent lien avec les multiples qualifications de cet artiste plasticien, décorateur graphiste, sérigraphe, photographe scientifique, technicien de musée, et non moins formateur en batik et en teinture traditionnelle.
Il s’inscrit très tôt dans la critique sociale. Il se pose des questions au-delà de tout préjugé et de toute convention.
L’artiste au talent et à la constance reconnus est Médaillé d’or Paris critique, Chevalier des arts de la culture en France, Grand Prix humanitaire en France et Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres du Sénégal.
Et il prolonge ses mots par l’écrit et les écritures deviennent des attributs plastiques : le «Xatim Art» ( xatim signifie écriture en wolof). Il trouve que la littérature, l’écriture nous font comprendre les mutations du 21e siècle.
Il vit et travaille à Dakar